Après avoir testé l’opinion à plusieurs reprises sur l’utilisation de ce que certains appellent le « gré-a-gré » pour résoudre l’équation de la succession d’un Paul Biya vraisemblablement au bout du rouleau après près de 40 ans d’un règne despotique, le régime semble vouloir maintenant la tester sur une autre stratégie empruntée cette fois-ci à l’histoire de la Grèce antique, à savoir celle du Cheval de Troie.
Dans la mythologie, les guerriers grecs, après avoir assiégé en vain depuis dix ans la cité de Troie, réussissent finalement à y pénétrer en se cachant dans un grand cheval de bois, harnaché d'or, qu’ils ont construit et offert aux Troyens a l'initiative d'Ulysse. Ils réussissent ainsi grâce à cette astuce à occuper la ville et à gagner la guerre.
Dans notre billet de la semaine dernière, nous nous sommes interrogés sur l’attitude de certains dans les rangs des forces de changement qui, par naïveté ou duplicité vis-à-vis du régime, ont applaudi au caractère démocratique des élections qui ont conduit à la mise en place du nouveau bureau de la Fecafoot, oubliant que par tradition, chaque fois que le régime Biya confectionne un bouquet de fleur, il faut toujours s’attendre à ce qu’il soit bourré d’épines.