(Article en construction. Merci de votre patience.)
Après les élections municipales de février 2020, le SDF est representé dans les conseils municipaux de plusieurs communes. La liste ci-dessous est donc incomplète. Pour plus d'informations prière de contacter le parti.
Région du Littoral
Commne de Mombo : Janvier Kunde (Maire Sdf)
Commune de Loum : Guy Kuate Wambo (Maire Sdf)
Région du Nord-Ouest
Commune de Bamenda III : Fongu Cletus Tanwe (Maire Sdf)
Région de l’Ouest
Commune de Bafoussam I : Cyrille Ngnang (Maire Sdf)
DISCOURS PRONONCE PAR NI JOHN FRU NDI PRESIDENT NATIONAL
A L’OCCASION DU LANCEMENT DU FRONT SOCIAL DEMOCRATIE (SDF)
LE 26 MAI 1990 A NTARIKON PARK, BAMENDA
Chers compatriotes,
Ce jour marque d’une pierre blanche l’histoire de combat pour la démocratie au Cameroun. Vous êtes si nombreux ici aujourd’hui non seulement parce que vous croyez en la démocratie mais et surtout parce que vous êtes déterminés à assurer sa pérennité au Cameroun.
Je vous remercie pour votre foi et votre détermination. Ne vous faites pas d’illusions et ne vous laissez pas berner pas qui que ce soit, quel que soit son statut social ! La démocratie n’a jamais été servie à un peuple sur un plateau d’argent.
Pendant très longtemps, plusieurs sens ont été donnés au mot ‘‘ Démocratie’’. Certaines ont même tenté de l’utiliser pour justifier les pires des tyrannies. Mais que nous retournions à l’Athènes d’Aristote, ou que nous restions dans le présent avec l’Amérique d’Abraham Lincoln, la Démocratie n’a qu’une et une seule définition : celle qui parle des peuples et des lois qu’ils se donnent pour se gouverner.
Et vous devez savoir que le combat pour la démocratie n’est pas plus facile aujourd’hui qu’il l’a été il y’a 2500 ans la Grèce antique. C’est pourquoi nous sommes d’accord avec l’Archevêque Abel Muzorewa lorsqu’ils s’interrogent :
Et vous devez savoir que le combat pour la démocratie n’est pas plus facile aujourd’hui qu’il l’a été il y’a 2500 ans dans la Grèce antique.
C’est pourquoi nous sommes d’accord avec l’Archevêque Abel Muzorewa lorsqu’il s’interroge :
Pourquoi pouvons-nous, nous Africains, nous rendre en Grande Bretagne (j’ajouterais plutôt en Europe) et aux Etats Unis d’Amérique et critiquer en toute liberté les gouvernements et les Chefs d’Etat de ces pays sans crainte de disparaître la nuit suivante ou d’être expulsés ? Pourquoi avons-nous peur de faire la même chose en Afrique ? En Afrique Noire, c’est un crime abominable que d’ouvrir la bouche pour commenter les actes du gouvernement ou du chef de l’Etat. Vous serez jetés en prison, accusés de trahison, ou le plus simplement du monde vous disparaîtrez. Dans ces états-là, les dirigeants n’ont aucune confiance en leurs peuples. Ils sont en quelque sorte dynamiques car ne tolérant aucune critique.
Et pourtant ils ont été élus par ceux-là mêmes qu’ils oppriment aujourd’hui. Nous disons que la Démocratie c’est l’affaire du peuple parce que le non-respect des libertés fondamentales que sont la liberté de conscience et de religion, la liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression y compris la liberté de la presse et autres médias, la liberté de réunion et d’association, prive les peuples de leurs droits fondamentaux qui sont le droit à la vie, à la liberté et le droit à la recherche de bonheur propre à tout être humain.
Le fait d’avoir bataillé âprement pour tenir ce grand meeting est une preuve éclatante que le chemin de la démocratie est encore très long pour nous. Aujourd’hui nous vous invitons à crier sur les toits pour exiger la démocratie car comme quelqu’un l’a si bien dit :
… à moins de beaucoup crier, les gens sont ignorés. Vous ne pouvez vous laissez ignorer. Vous devez crier parce même si on vous ignorait aujourd’hui on ne pourra pas demain ignorer vos enfants et les enfants de vos enfants.
Que ceux qui nous gouvernent l’acceptent ou pas, nous croyons fermement, comme l’ont fait et affirmé beaucoup d’autres avant nous, que l’essence même de la démocratie c’est la gestion des affaires de la cité par les peuples concernés eux-mêmes.
Que tous ceux qui nous écoutent aujourd’hui comprennent clairement que pour le Front Social Démocrate, le combat se poursuivra ici et ailleurs tant qu’il y aura des gouvernants et des gouvernés. Le combat ne s’arrêtera que quand tout un chacun pourra participer à son gouvernement.
Mais ce que nous constatons aujourd’hui est le fait que les dirigeants africains utilisent le vocable de démocratie pour masquer les formes présentes de dictature. C’est contre cette dictature et contre l’oppression que nous nous battons et nous vous assurons que nous vaincrons.
Le SDF inclus le mot « DEMOCRATIE » dans sa devise à cause de sa foi et sa conviction que l’absence de processus de processus démocratique dans quelque société que ce soit signifie déni de JUSTICE et frein au DEVELOPPEMENT. Parce que tant qu’un peuple ne peut vaquer librement à son train-train quotidien sans brimades inutiles, son génie et son talent ne peuvent s’épanouir.
Comme nous venons de le démontrer, nous abhorrons toute forme de dictature parce que contrairement à la vraie démocratie où le peuple décide toute en liberté de ce qui est bon pour lui, la dictature entraine selon le grand Argentin aveugle, Jorge Luis Borges :
« L’oppression, la servilité, la cruauté, l’abomination est qu’elle engendre la stupidité »
L’un des objectifs que nous nous sommes fixés c’est de débarrasser la société Camerounaise d’un système qui l’empêche d’être une société d’hommes libres ou qui punit les hommes qui y vivent pour avoir osé penser, s’associer, se réunir librement et en paix, Nous voulons assurer tous ceux ici présents que pour nous la démocratie doit pouvoir permettre au peuple de conserver le pouvoir de parler, de décider et d’agir dans l’intérêt général de leur propre société. Nous cherchons les voies et moyens pour assurer l’avenir des générations futures. Aussi, « être démocrate c’est ne pas s’accorder sur ce que c’est que la démocratie ».
Enfin, nous vous invitons à vous lever et à joindre les rangs de ceux qui partagent notre idéal démocratique. Vous n’avez rien à perdre sinon la camisole de force dans laquelle vous, citoyens nés libres, avez été emprisonnés.
VIVE LE SDF
VIVE LE CAMEROUN
Le PRESIDENT NATIONAL, NI John Fru Ndi