par Stephane Nguemalieu | SDF-OUEST | Cameroun
Dans le contexte sociopolitique un seul mode d'accession à la magistrature suprême a jusqu'ici été utilisé : l'accession par une transmission légale du pouvoir par le président sortant "démissionnaire" au président entrant.
Depuis les années 90 et l'avènement du pluralisme politique, le mode d'alternance par les urnes est exploré sans succès au travers des élections. Face à cette situation certains politiques ont fini par se convaincre que seule une révolution pouvait provoquer et aboutir sur l'alternance à la tête de l'état.
C'est ainsi que certains politiciens, en majorité les extrémistes de la droite bourgeoise, ont pensé que cette révolution se ferait essentiellement sur des bases tribales. Ils ont pensé qu'en instrumentalisant les tribus lésées dans le partage du gâteau national, ils pouvaient constituer la masse critique en même de pouvoir provoquer une révolution qui aboutirait sur la chute du régime.
Cette approche est confortée selon eux par l'idée selon laquelle l'accession au pouvoir au Cameroun se fait essentiellement sur des bases tribales. Pour eux, c'est ta communauté qui te hisse et te maintient au pouvoir.
Cette assertion est fausse. Car si c'est le leadership d'Ahidjo auprès des députés du septentrion qui lui a permis à son époque de mettre en minorité Albert Marie Mbida (premier ministre) et d'accéder au pouvoir, l'accession de Mr. BIYA s'est faite par une transmission légale du pouvoir conformément à la constitution.
Aucun politicien ne peut s'appuyer sur sa seule communauté pour accéder au pouvoir. Car le pays étant très fragmenté sur le plan communautaire, il est très difficile de fédérer les communautés, même les plus lésées autour d'une idée de renversement du régime, que ce soit par une révolution ou par les urnes.
Le tribalisme est utilisé par le pouvoir pour diviser les communautés et les empêcher de fédérer leur mécontentement contre le régime. L'autre arme est le clientélisme que le régime utilise pour maintenir le soutien des tribus. Le partage du gâteau national sur fond clientéliste se fait essentiellement sur une base d'équilibre régional de la distribution des prébendes auprès de l'élite politique, administrative, économique et militaire.
Ce clientélisme qui maintient le régime au pouvoir bat en brèche l'idée selon laquelle c'est ta tribu qui te maintient au pouvoir. Car si Paul BIYA n'a plus de prébendes à distribuer à l'élite tribale originaire de sa tribu, il est clair qu'elle le lâchera et sa tribu avec.
Le SDF l'a compris et n'a jamais misé sur une approche tribaliste d'accession au pouvoir. Le SDF a toujours dit que la pauvreté n'avait pas de couleur, ni de race, encore moins de tribu. Toutes les tribus du Cameroun souffrent des inégalités sociales. Et seule une solution structurelle fondée sur les pilliers de la social-démocratie et le fédéralisme pourra résoudre le problèmes des inégalités sociales et de l'émergence du Cameroun.
Cependant notre formation politique peine à renforcer le discours populiste de gauche qui peut la porter au pouvoir soit par une révolution initiée dans les ghettos des grandes villes, soit par les urnes.
Le SDF doit réinvestir dans les ghettos pour avoir la masse critique qui lui permettra d'accéder au pouvoir.
Les ghettos créeront un mouvement d'entraînement qui raliera toutes les autres contrées et constituer la masse critique pour accéder au pouvoir soit par les urnes où soit par une révolution.
Stephane Nguemalieu
Conseiller municipal à la mairie de BAFOUSSAM 1er
Sécretaire régional à la communication pour le SDF-OUEST
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