par E. F. FOPOUSSI, SDF Shadow Ministre de l'Economie et des Finances
Depuis quelques jours que Samuel Eto’o Fils a été élu à l’issue d’une assemblée générale élective, nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), aussi bien dans les réseaux sociaux que dans les médias classiques, les avis vont dans tous les sens. Néanmoins on peut retenir quelques grands traits.
D’abord l’audace de la jeunesse qui a triomphé de tous les obstacles, y compris légaux. C’est d’abord l’épouvantail de la double nationalité que le régime maintient sur la tête de la diaspora, l’une de ses bêtes noires, depuis plus de soixante ans, pour l’exclure du jeu politique local. Samuel Eto’o a vaincu le signe indien qui a terrassé des prédécesseurs aussi célèbres et tenaces que Mongo Beti, Joseph Antoine Bell, Prince Ndedi Eyango etc. C’est aussi le défi de se battre contre le sortant en croyant a ses chances dans un système qui a théorisé le leçon machiavélienne qu’on n’organise pas une élection pour la perdre. C’est également l’irrespect caractérisé et risqué envers une classe politique gouvernante qui, malgré le fait que Eto’o l’a toujours soutenue pendant les moments difficiles comme lors des élections présidentielles de 2018, a mobilisé ouvertement ses principaux barons pour faire campagne contre lui.
Pour résumer cette audace Haman Mana le Directeur de publication du journal Le Jour, dans son éditorial du 13 décembre 2021, a ecrit ceci : “ton insolence, ton envie de briller, ton côté audacieux et prétentieux. Eh bien, tous ces épithèques sont des qualités. Et ce sont tes qualités, les qualités qui manquent à la jeunesse camerounaise pour prendre conscience de sa force et prendre sa part de responsabilité dans ce pays qui s’en va en quenouille. Pour faire avancer notre pays, on a besoin de jeunes irrespectueux ».
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