En 2014, lorsque la guerre contre boko haram était à son début, des hautes personnalités de la république encore en postes déclaraient : ''boko haram est parmis nous'', ''aux complices de boko haram principalement dans les régions septentrionales du Cameroun...'' etc. Tous les regards étaient tournés vers une pseudo rébellion du grand nord. Rébellion qui n'existait en réalité que dans la tête de ceux qui l'avait inventée.
Il a fallu du temps et des dégâts pour que cette stigmatisation volontaire disparaisse laissant en place ses créateurs. Jamais quelqu'un n'a payé les frais de ce mensonge grotesque qui à coûté au Cameroun des pertes incommensurables en hommes et matériaux sans oublier le retard dans la riposte contre boko haram. Bref c'est entre eux eux là bas dira le citoyen lamda.
Sept ans plus tard, le diable qu'on s'efforçait à dessiner sur le mur est désormais dans la case. Cette fois ci, ce n'est ni asymétrique ni venant d'ailleurs ; mais c'est de l'intérieur que les Camerounais ont pris les armes pour s'entretuer dans des affrontements qui expliqués à un securocrate sérieux ou à un économiste n'ont pas lieu d'être.
Un seul fautif l'État du Cameroun.
Un seul fautif l'État du Cameroun.
Désormais les Camerounais doivent s'habituer à ces images horribles des tueries, incendies, destructions en bandes organisées etc. A partir du moment où ça n'arrive que dans l'arrière pays,ce n'est pas grave. Le modus operandi est le même: le gouverneur ira là bas calmer les ardeurs. Au cas où ça dépasserait le gouverneur comme c'est le cas en ce moment, son boss de l'administration territoriale viendra via un pays voisin jouer au pompiers. C'est la préfectorale c'est la réflexion bornées de ceux qui proposent les mêmes solutions depuis 1979 en espérant un résultat différent.
A se demander s'ils ne font pas exprès pour maintenir cette pauvre population dans la misère. Sinon,comment comprendre le refus systématique de l'État du Cameroun des solutions qui pourtant sont à portée de main?
Comment comprendre que le conseil régional unique mécanisme mis en place pour représenter les communautés soit mis à l'écart dans la recherche des solutions? Si ce n'est une volonté délibérée de différé les solutions.
Quelles sont les causes de ces affrontements ?
La première cause et l'unique d'ailleurs est l'eau. C'est la guerre de l'eau un point c'est tout. L'eau, cette denrée rare dans le sahel qu'on a pourtant à fleur du sol dans tout le grand septentrion. Car, une étude géologique des eaux dans cette région démontre que le taux de réussite des forages avoisine les 90%.
D'autres causes comme le favoritisme d'une ethnie au détriment d'une ou des autres, le surpeuplement, le manque criard des voies de communications, le chômage chronique des jeunes, la mauvaise approche du problème etc. sont que des adjuvants à cette guerre .
Au delà des mots et pansements, des solutions.
Ce conflit est au dessus du gouverneur. Il requière en l'absence du président de la république un collège des ministres:
- Administration territoriale pour la paix et la restauration de l'autorité de l'État.
- Ministre de finances pour paré au plus urgent comme l'indemnisation des victimes, prises en charges etc.
- Ministre de l'économie pour poser sur la table les projets.
- Un dialogue inclusif incluant les grandes composantes ethniques comme les Kotoko,Kanuri,Laka,Sarah etc.
- L'intégration du conseil régional de l'extrême-nord dans les pourparlers.
Les solutions ne sont pas exhaustives car ,au delà des urgences, c'est notre modèle de société qu'il faut revoir dans son ensemble pour que le vivre ensemble ne soit pas un vilain mot.
par ABOUBAKARY SIDDIKI BOUBA, Président national du MPSC
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