Une «Semaine de la Paix» sera organisée du 04 au 09 janvier 2022 au Cameroun pour rappeler à l'opinion publique nationale et internationale l'urgence de mettre fin au conflit qui ravage les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun et de travailler activement à la mise en place de mécanismes robustes de gestion pro-active et de réglement de conflits de toutes natures qui ménacent la Paix sur toute l'étendue du territoire nationale.
Pendant cette semaine sont prévues différentes activités, comme entre autres des manifestations citoyennes pacifiques, des meetings, des conférences-débat et des visites aux déplacés.
Le Comité d'Organisation présidé par le Député SDF du Littoral, l'Honorable Jean-Michel Nintcheu, invite tous les Camerounais de l'intérieur et de la Diaspora à participer à ces activités et à apporter leur modeste contribution spirituelle, politique et matérielle à la poursuite des objectifs fixés.
Le Cameroun, jadis pays de Paix et de Stabilité cité en exemple partout dans le Monde, est dévenu dépuis plusieurs années une véritable poudrière avec des étincelles qui se sont transformées dans plusieurs régions en véritables incendies qui risquent de faire exploser toute la sous-région avec des conséquences incalculables.
Nord-Ouest et Sud-Ouest: une guerre civile meurtrière dépuis 2016
Dans les régions dites anglophones sévit dépuis 2016 une guerre civile, appelée au début «crise anglophone», qui a fait plusieurs milliers de morts, a entrainé une insécurité généralisée dans les deux régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest avec des ramifications jusqu'à l'Ouest, au Littoral et au Centre, a détruit tout le tissu économique et a poussé des centaines de milliers de personnes à fuir et à aller vivre dans des conditions précaires comme IPD (Personnes Déplacées Internes) dans les autres régions du pays et les pays voisins. Malgré les multiples appels, aucun dialogue sérieux n'a été engagé avec les différents stake-holders tels la société civile, les partis d'opposition, les leaders secessionnistes, les souverains traditionnels, etc . Le régime de Paul Biya a bien organisé un «grand dialogue national» auquel, entre autres, le SDF en tant que premier parti d'opposition, a participé mais comme beaucoup le craignait, les conclusions de ce grand dialogue nationales n'ont pas été implimentées avec bonne foi et engagement comme le souhaitaient ceux qui y avaient placés leur espoir.
Extrême-Nord: les populations face au terrorisme islamiste de Boko-Haram
Dans la région de l'extrême-nord, la secte terroriste nigériane Boko Haram sème morts et destructions sur pratiquement toute les régions frontalières avec le Nigeria, jusqu'au Lac Tchad. Malgré les éfforts héroïques de l'armée, des comités de vigilance et des populations, elle réussit toujours à faire des incursions meurtrières toujours insupportables pour les habitants. Plus vite le Cameroun ramenera la Paix dans les autres régions en crise telles le NOSO (Nord- et Sud-Ouest), plus vite des ressources militiares, humaines et matérielles seront libérées qui pourront être reaffectées à la lutte contre cette secte terroriste diabolique.
Extrême-Nord: affrontements inter-communautaires meurtriers
Toujours dans l'Extrême-Nord, la semaine dernière des affrontements meurtriers ont opposé les populations Arabe-Choas et Mousgouns dans la ville de Kousséri et dans la zone du Bec de Canard. On déplore plusieurs morts, de milliers de réfugiés qui ont fui au Tchad et des destructions terribles qui rameneront tout le Nord du pays en arrière. Comme l'a souligné l'homme politique Aboubakary Siddiki, la cause principale de ces affrontements est la rareté de l'Eau et le premier coupable est le régime de Paul Biya qui n'a su ni anticiper ni éteindre l'incendie alors que les étincelles étaient visibles dépuis des semaines.
Adamaoua: enlèvements avec demande de rançons
Dans l'Adamaoua l'insécurité continue à regner, notamment les enlèvements avec demande de rançons, à cause notamment des incursions de miliciens venus des pays voisins eux-mêmes victimes d'instablités. Grâce aux efforts conjugués des forces de maintient de l'ordre, des populations et des souverains traditionnels la situation est dévenue plus supportable, mais des villages entiers restent toujours vidés de leurs populations et beaucoup d'éleveurs réfugiés à Ngaoundéré ou Meiganga ne peuvent plus visiter et gérer leurs animaux dans la savane.
Mettre fin à la guerre au NOSO pour re-insvestir les Dividendes de la Paix dans les autres régions
Le Cameroun a donc besoin de toute urgence d'organser un dialogue sincère suivi de mesures robutes et courageuses pour mettre fin à la guerre au NOSO, et reaffecter les dividendes de la Paix vers les autres foyers d'instabilité et d'insécurité. D'autre part le pays doit mettre en place des mécanismes solides de prévention et de gestion de conflits afin de retrouver la situation de Paix et de Stabilié dont ont bénéficiés ses habitants pendant des décennies.
Le Comité d'Organisation de la Semaine de la Paix informera le publique le plus tôt possible sur les détails du progamme. D'ores et déjà il insiste pour dire aux Camerounais et aux Amis du Cameroun que cette Semaine de la Paix est l'affaire de tous.