par E. FOPOUSSI FOTSO, Ministre dans le Shadow Cabinet du SDF
S’il y a un phénomène face auquel les camerounais sont devenus globalement fatalistes, c’est bien celui des délestages, pour reprendre une expression qui s’est carrément camerounisée, par laquelle ils désignent tous les déboires qu’ils subissent en matière de fourniture électrique par la société Eneo, fournisseur unique au Cameroun, depuis des années.
Il y a deux semaines, nous avons fait écho d’une conférence de presse du ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba le jeudi 1er avril à Yaoundé, au cours de laquelle il a annoncé que le gouvernement a mis sur pied un plan d’amélioration de l’offre énergétique doté d’une enveloppe de 540 milliards de FCFA pour venir à bout des multiples délestages. Apres cette annonce, on a envie de se demander si cette fois-ci sera la bonne.
En effet, s’il est un secteur dans lequel le gouvernement camerounais annonce ou engage des projets mirobolants depuis des années sans grand résultat, c’est bien celui de la production énergétique. Car en dépit du grand nombre des projets et de milliers de milliards de francs officiellement engloutis, le pays n’arrive toujours pas à franchir le saut quantitatif et qualitatif pour satisfaire une demande sans cesse croissante. Le gouvernement semble sombrer aussi dans une sorte de fatalité du délestage.