Des informations de sources crèdibles font état de plusieurs centaines de compatriotes déplacés, des magasins pillés et d'autres dégâts non encore identifiés à la suite du décès d'un compatriote. C'est triste.
Au-delà de ces actes insupportables, j'en appelle à la retenue des victimes qui ne doivent pas céder à la provocation ainsi qu'à la prise de conscience des bourreaux qui se trompent de cible en prenant leurs victimes pour leur souffre-douleur.
Les populations de Sangmelima doivent prendre conscience de ce que leur paupérisation n'est pas isolée. Beaucoup d'autres facteurs comme le chômage et la pauvreté expliquent sans toutefois justifier que ces tensions interethniques soient exacerbées. Ces gangrènes aux conséquences sociales imprévisibles sont généralisées dans tout le reste du pays du fait de l'échec d'un système politique basé sur l'instrumentalisation des masses pauvres par une élite compradore qui présente la hideuse particularité de recenser à chaque fois leurs doléances le temps d'une campagne électorale pour les mettre aux oubliettes, une fois leur objectif atteint à savoir la récolte des suffrages. Ce peuple que les corrompus et autres détourneurs de deniers prennent pour du bétail électoral doit désormais prendre son destin en main en sanctionnant leurs véritables bourreaux qui sont de toute évidence logés au sein du pouvoir central à Yaounde et qui disposent des tentacules nocives sur le terrain. Les sanctionner aux futures élections sera la punition adéquate pour les ramener sur terre.
Au demeurant il est impératif que les violences observées fassent l'objet d'une enquête approfondie et que ses auteurs soient traduits en justice et punis conformément à la loi. La justice doit être rendue aux victimes de ces barbaries insoutenables. Les dommages et intérêts doivent entièrement pris en compte. Pour qu'il n'y ait plus jamais çà. Pour qu'il n'y ait plus de nouveaux épisodes de violences intercommunautaires quelque part sur le territoire national.
Il est évident que l'intolérance interethnique prend des proportions inquiétantes dans notre pays. Elle tendra à s'amplifier en cette fin de règne. Elle doit prendre fin. Le véritable problème réside dans le système politique lui-même. Il est temps de procéder à un changement constitutionnel pour remédier aux cycles répétés de violence entre les communautés. Ceci passe par l'institution du fédéralisme comme forme de l'État et la suppression du terme "allogène" qui est potentiellement dangereux pour notre vivre-ensemble. Cette modification permettra de favoriser des solutions locales pour la résolution d'éventuels conflits locaux qui doivent être résolus localement. Seul le fédéralisme conduira à un partage conséquent et efficient des ressources à travers le territoire national et surtout que ces ressources soient gérées par des repésentants véritablement élus. La fonctionnarisation des pôles de décision et de gestion des ressources ne saurait en aucun cas permettre la mise en place des solutions endogènes pour prévenir des tensions communautaires.
Sangmelima souffre en réalité du poids écrasant et de la duplicité de ses élites fonctionnaires qui ne rendent compte qu'à M. Biya et non au peuple qu'ils sont censés servir.
Hon. Jean Michel Nintcheu
Député SDF à l'Assemblée Nationale
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