Conversation avec Paddy Asanga (Hambourg, Germany) | 22 Juin 2020 | Paddy Asanga est membre de SDF-Germany
Paddy Asanga (PA) : Bonsoir, Monsieur le Chairman.
John Fru Ndi (JFN) : Bonjour, Monsieur.
PA: Oui, ici Padday Asanga, j'appelle d'Allemagne. Comment allez-vous ?
JFN: Bien, je vais bien, Paddy. J'ai parlé avec toi récemment et tu as normalement une très bonne idée de mon état de santé.
PA: Oui, je veux juste mettre certaines choses au clair une fois pour toutes. Il y a des charognards politiques ici qui disent que vous êtes aux États-Unis et que vous avez demandé l'asile politique et tout ça... Qu'est-ce qui vous a amené aux États-Unis, Monsieur le Président ?
JFN: Il s'agit de ma santé.
Si je voulais demander l'asile politique, je le ferais directement depuis le Cameroun. Vous vous souvenez qu'en 1992, alors que j'étais assigné à résidence, certains ambassadeurs, parmi lesquels l'ambassadeur allemand et l'ambassadeur belge, sont venus me voir pour proposer de m'accorder l'asile dans leur pays respectif, afin de faire sortir ma famille, mais vu le nombre de Camerounais qui m'ont soutenu, et en pensant à ma propre école de pensée, je ne pouvais pas simplement faire sortir mes proches immédiats et abandonner les gens qui étaient derrière moi. Par conséquent, si je n'ai pas demandé l'asile à l'époque, je ne peux pas le faire maintenant.
Ceux qui disent ces choses, je ne sais pas ce que le SDF et Fru Ndi leur ont fait, parce qu'avant de dire que j'ai demandé l'asile comme ils viennent de le faire, il y a peu de temps, on m'a fait remarquer que dans certains milieux, ils ont dit que j'étais mort. J'ai reçu plus de dix appels de journalistes pour confirmer que je suis en vie !
PA : J'ai aussi reçu ces messages, il est assez regrettable que nous ayons des gens qui veulent pratiquer la manipulation politique en tuant leur adversaire sur les médias sociaux, donc je pense que pour cela vous n'avez pas à vous inquiéter, votre mission n'est pas terminée et la paix que nous avons maintenant au Cameroun est due au fait que vous avez refusé de marcher sur des cadavres pour vous arriver à Etoudi. S'ils veulent vous tuer sur les médias sociaux, c'est à eux de le faire.
Néanmoins, Monsieur le Président, quelle est la situation actuelle ? Certaines personnes semblent vouloir occuper l'espace que vous occupiez : quand pouvons-nous espérer vous revoir chez vous ?
"Tout ce que je combats, c'est Monsieur Biya, pas Kamto. Si les gens sont entrés en politique pour combattre Fru Ndi, ils échouent avant même d'avoir commencé."
JFN : La scène politique est très grande, très grande pour que les gens occupent ce qu'ils veulent occuper.
Ce n'est pas en tuant Fru Ndi qu'ils occupent l'espace. D'abord, j'ai été gêné quand on m'a dit que certains se battaient pour être le second, que Kamto se battait pour être le second ! Je dis que c'est stupide !
Tout ce que je combats, c'est Monsieur Biya, pas Kamto. Si les gens sont entrés en politique pour combattre Fru Ndi, ils échouent avant même d'avoir commencé parce que vous allez faire de la politique avec le programme que vous voulez pour diriger le pays.
C'est donc malheureux, et de toute ma vie politique, je n'ai jamais souhaité la mort de quelqu'un, mais ceux qui me souhaitent la mort, malheureusement, certains d'entre eux sont morts avant moi. C'est donc malheureux, vous ne souhaitez pas la mort de votre adversaire. Vous essayez de vendre l'option démocratique, et si je peux vendre mon programme, les gens qui achètent mon programme votent pour moi ; mais le programme que vous voulez vendre n'est pas un programme de mort, et le programme que vous vendez est le programme qui devrait aussi prendre soin de votre adversaire, de vos adversaires.
"S'ils veulent l'asile en Amérique, je peux leur donner les lettres de recommandation pour l'asile."
PA : Très correct, Monsieur le Président. Je voulais juste clarifier les choses. Laissez les personnes qui vous souhaitent la mort et qui colportent des rumeurs selon lesquelles vous demandez l'asile en Amérique vous attendre lorsque la pandémie de covi-19 sera terminée et que votre santé sera stable. Ai-je raison?
JFN : Vous leur dites que s'ils veulent l'asile en Amérique, je peux leur donner les lettres de recommandation pour l'asile.
PA : OK, Monsieur le Président, merci beaucoup et restez fort et nous vous contacterons toujours quand nous pensons que c'est nécessaire, nous avons besoin de vous vivant et de votre expérience, nous avons besoin de vos bénédictions pour continuer le combat que vous avez commencé pour libérer le Cameroun dans les années 1990 quand vous avez créé le SDF. Merci, Monsieur le Président !
JFN : Je suis un fervent croyant en Dieu, le Père tout puissant et je sais que Dieu me rappellera à lui quand il voudra me rappeler à lui et non pas quand quelqu'un voudra que je parte. Il est très regrettable que les gens soient entrés en politique pour combattre Fru Ndi et non le système. Quand ils commencent à se mettre derrière les autres et à dire qu'ils fuient, qu'ils sont morts, cela signifie qu'ils n'ont eux-mêmes aucun programme.
PA : Vous avez tout dit, Monsieur le Président. Nous vous souhaitons bonne chance et nous espérons vous reparler très bientôt.
JFN : OK, que Dieu vous bénisse ! Merci pour votre attention.