L'art et la culture jouent dans toute société un rôle particulier. Ces secteurs sont des instruments incontournables au service de la liberté d'expression et de la promotion de la paix. Tout État qui se respecte se doit de renforcer l'art et la culture comme vecteurs d'épanouissement social.
Nos artistes et hommes de culture, dont les œuvres nourrissent à la fois notre intelligence et nos sentiments, font bouger la société camerounaise. À ce titre, l'action du gouvernement dans ces deux domaines doit être axée sur des efforts destinés à les promouvoir dans le but de renforcer la cohésion sociale, la bonne gouvernance, la société civile et le processus de démocratisation.
En parcourant ce projet de loi, ce n'est malheureusement pas le cas. Le gouvernement refuse obstinément de reconnaître les effets positifs que peut avoir le secteur culturel et artistique sur l'emploi, l'économie et le tourisme. La liste est loin d'être exhaustive. Rien n'a été concrètement prévu pour soutenir les projets culturels locaux au Cameroun et dans les pays potentiellement partenaires. Rien n'a été prévu pour favoriser l'accès de nos artistes et hommes de culture au grand public, au marché et aux réseaux professionnels tant sur le plan national qu'international. Pratiquement rien n'a été prévu pour que notre culture joue un rôle important dans les projets de coopération internationale.
Plus grave, aucune possibilité n'est offerte aux artistes et autres professionnels de la culture de se former, de se perfectionner et de développer leurs activités, leurs organisations et leurs réseaux, et pour leur permettre -et c'est le comble de l'indécence- d'obtenir le respect de leurs droits, la reconnaissance de leur travail ainsi que l'amélioration du cadre dans lequel ils évoluent. Même pas un soutien du gouvernement pour la production et la diffusion de leurs œuvres. Aucun effort pour la consolidation des organisations et des institutions culturelles. Comme si cela ne suffisait pas, ce projet de loi ostracise les activités culturelles et artistiques qui sont de nature à créer des espaces de dialogue et de débat, de bâtir des ponts entre les différents groupes de la population. Sur ce chapitre précisément, cette loi crucifie la promotion d'une offre diversifiée, dynamique et indépendante dans les domaines de l'art et de la culture.
Plus grave, ce projet de loi de musellement a été transmise à l'Assemblée nationale sans une consultation préalable des artistes et des entrepreneurs culturels. Sans une prise en compte immédiate des effets économique du COVID-19 sur les professions culturelles. Sans y intégrer le statut des artistes qui a été totalement jeté aux calendres grecques puisqu'il n'y a aucune disposition dans ce sens. Ce qui est INACCEPTABLE.
C'est pour éviter d'être pris en compte lors de l'adoption sans vote de ce projet de loi de GESTAPO CULTURELLE ET ARTISTIQUE par la majorité obèse du RDPC et de ses alliés que Nous, Députés du SDF, avons décidé de ne pas participer pas a cette mascarade après le débat sur la loi, et de quitter la salle.
Hon. Joshua Osih
Fait à Yaoundé le 03 juillet 2020
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