Certaines choses ne changeront jamais dans un régime dictatorial comme celui sous lequel ploie le peuple camerounais: même en période électorale, période pendant laquelle le regime veut afficher une façade de démocratie, continue à s'appliquer la loi non-écrire qui veut que seul le Parti-Etat RDPC a "droit à l'autorisation d'organiser des manifestations publiques", comme le dit si bien le Député Jean Michel Nintcheu. Une manifestation pacifique du SDF prévu ce samedi 28 décembre 219 vient d'être interdite par un arreté signé le jour-même, en violation flagrante de la loi.
En éffet un arrêté signé ce samedi 28/12/2019 par le sous-préfet de Douala 3ème dit en son article 1er: "est strictement interdite, la réunion publique suivie de l'installation des cellules de ce parti politique au quartier Bibamba-Bonaloka lieu-dit carrefour Chefferie, organisée par le Social Démocratic Front (SDF), sous la direction de Monsieur Youmssi Justin, le samedi 28 décembre 2019, à partir de 15 heures pour ménace réelle de trouble à l'ordre publique."
Comment une simple réunion d'installation de cellules d'un parti politique légale et autorisé à participer aux élections prévues le 09 février 2020 peut elle constituer une ménace réélle de trouble à l'ordre publique ? C'est un simple prétexte pour museler l'opposition et forcer les concurrents du RDPC à monter sur le ring les deux mains attachées dans le dos.
Communiqué de presse: attentat contre la DÉMOCRATIE et les libertés politiques
Il est de notoriété publique qu'au Cameroun lors des élections, l'adversaire de l'opposition n"est pas seulement le RDPC et les difficultés matérielles habituelles, mais aussi la Justice et l'Administration qui sont instrumentalisés pour empêcher tout changement politique pacifique et pour prolonger la durée de vie de la dictature de Monsieur Paul Biya.
Le regime doit être conscient des responsabilités écrasantes qu'il prend lorsqu'il rend impossible tout expression démocratique par les moyens pacifiques. Le cameroun est un pays en guerre sur plusieurs fronts à l'extrême-nord, dans les régions dites du NOSO et dans l'Adamaoua où sévissent les coupeurs de route. La meilleure change de préserver ce qui reste de paix est de permettre aux citoyens d'exercer pacifiquement leurs droits constitutionnels d'expression politique dans le parti de leur choix.
Le SDF a fait le choix stratégique de lutter pacifiquement pour le Changement par les urnes et dans la pais et il espère que sa main tendue sera saisie par le régime de Paul Biya.
Roufaou Oumarou
SDF Belgique
Membre du SDF Europe Think Tank