Un document signé par le Secretaire d'Etat à la Santé Alim Hayatou soulève des soupçons de surfacturation massive dans le processus de commande de matériel de lutte contre le Coronavirus.
Les prix unitaires mentionnés dans le document sont si ronds qu'il est totalement impossible qu'ils soient des chiffres basés sur des offres concrètes, mais plutôt des chiffres arbitrairement chosis ou au mieux des estimations arrondies vers le haut. Or dans la gestion des fonds publiques, lorsqu'on signe un bon de commande tel que celui-ci, les fonds prévus doivent correspondre exactement au prix réel du materiel commandé.
Voici en detail le contenu du bon de commande:
Le coût total total toutes taxes comprises est de 331.836.750 fcfa (trois cent trente un million huit cent trente six mille sept cent cinquante FCFA ).
Le combat contre la pandemie du coronavirus est une catastrophe finacière pour le Cameroun dont la situation finacière était déjà fragile, par conséquent il est plus que jamais important que les finances publiques soient gérés rigoureusement et dans le respect des procédures légales en la matière.
Le SDF, en tant que parti d'opposition conscient de son rôle républicain, a réagi rapidement par la voix de Monsieur Jean Robert Wafo, Ministre du Shadow Cabinet pour la Communication: "si la facturation présentée est avérée, alors il s'agit d'un véritable scandale. Des individus ne doivent pas profiter de la pandémie du covid-19 pour se faire du beurre de manière aussi grossière. Point n'est besoin d'invoquer la mercuriale en vigueur, même s'il se trouve que les prix affichés par cette entreprise sont conformes à la réglementation. Et si les prix inscrits ne sont pas conformes, toute la chaîne de responsabilité doit être débusquée et les responsables ainsi que leurs complices et commanditaires doivent être sévèrement sanctionnés, conformément à la loi.
La résilience s'impose en ces temps de pandémie et de vaches maigres. Et l'État doit être le premier à montrer l'exemple.
Il faut revoir les procédures et les hommes qui doivent les appliquer. Il nous faut dans ce pays une agence nationale d’intelligence économique sociale et environnementale."